L’édito du mois de juin

Éducation et enseignement

La rentrée en ligne de mire

L’année scolaire 2016-2017 se termine. Il faut saluer le travail des enseignants dans les écoles maternelles et primaires, les collèges, les lycées, les Maisons Familiales et aussi dans l’Enseignement supérieur.

La réflexion est engagée quant à l’organisation à mettre en place dès la rentrée de septembre. Des municipalités, des chefs d’établissements, des parents s’interrogent à nouveau sur les rythmes scolaires, puisque le nouveau gouvernement laisserait la choix aux communes de revenir ou non à la semaine de 4 jours. Pour sa part, le Président de la République a dit son attachement à la transmission des savoirs fondamentaux et affirmer sa volonté de donner priorité au primaire. Autre engagement fort : le recours massif à l’apprentissage. Depuis des années, il se développe dans le supérieur mais recule pour les qualifications plus courtes (CAP, lycée professionnel, etc.).

L’école est laïque par nature

Le philosophe contemporain Fabrice Hadjadj qui se place d’un point de vue chrétien, dit que l’école est laïque par nature, au sens où elle enseigne des disciplines profanes. Il précise que laïque ne veut pas dire athée. En s’appuyant sur un texte fondateur du Concile Vatican II, il souligne que « la vocation propre des laïcs consiste à chercher le règne de Dieu à travers la gérance des choses temporelles qu’ils ordonnent selon Dieu ». Dans la suite de ce paragraphe cité (n° 31 – Lumen Gentium), nous lisons : « Ils (les laïcs) vivent au milieu du siècle, c’est-à-dire engagés dans tous les divers devoirs et travaux du monde, dans les conditions ordinaires et de la vie familiale et sociale dont leur existence est comme tissée. À cette place, ils sont appelés par Dieu pour travailler comme du dedans à la sanctification du monde, à la façon d’un ferment, en exerçant leurs propres charges sous la conduite de l’esprit évangélique, et pour manifester le Christ aux autres avant tout par le témoignage de leur vie, rayonnant de foi, d’espérance et de charité. »

Le caractère propre des établissements catholiques

Les établissements d’enseignement privé du premier et du second degré peuvent demander à passer avec l’État un contrat d’association à l’enseignement public. C’est le cas de la grande majorité des écoles, collèges et lycées catholiques.

Le caractère propre de l’Enseignement catholique peut être défini, d’une façon générale, comme liant dans un tout, enseignement et éducation, orienté de façon chrétienne. Un établissement catholique se doit donc d’avoir un projet éducatif particulier et d’y mettre un esprit, celui de l’Évangile. Ainsi que le disait le Père Max Cloupet, ancien Secrétaire général de l’Enseignement catholique : « Il n’y a pas de mathématiques chrétiennes, mais une manière différente de réfléchir sur les sciences à la Lumière de l’Évangile. »  La spécificité de l’Enseignement catholique s’exprime dans le projet éducatif de chaque école, et c’est là que trouvent leur place la culture chrétienne d’une part, et la catéchèse d’autre part en lien avec les paroisses.

Les parents éducateurs

Dans la déclaration sur l’éducation chrétienne, le concile Vatican II dit : « C’est aux parents, en effet, de créer une atmosphère familiale, animée par l’amour et le respect envers Dieu et les hommes, telle qu’elle favorise l’éducation totale, personnelle et sociale, de leurs enfants. La famille est donc la première école des vertus sociales nécessaires à toute société. » Disons aussi que la famille est de façon ordinaire le premier lieu de contact avec l’Évangile et la vie chrétienne.

Père Jean-Marie VERON