L’édito du mois de juin

Une reprise progressive

Une menace et un bouleversement

Actuellement encore, nous ressentons l’insécurité sanitaire face au Covid 19. Agent naturel pathogène, le virus est plus petit qu’une bactérie. Ce n’est même pas un être vivant, selon les scientifiques, rien qu’une auto-combinaison de molécules organiques qui a besoin d’infecter une cellule pour se reproduire et se transporter. Cette chose infime est venue causer beaucoup de situations de maladie et de deuil. Les personnels de la santé ont dû se surpasser en allant au bout de leurs énergies. Et tant de choses s’en trouvent durablement bouleversées, d’abord dans nos relations humaines, puis dans l’organisation de la scolarité et du travail en bien des domaines. Les répercutions économiques et sociales sont conséquentes, sinon désastreuses. Les gens âgés et isolés restent marqués profondément par l’absence de visites. L’impossibilité de se rassembler dans les lieux de culte a occasionné une forte souffrance, une privation sévère.

Tout faire comme avant ?

En paroisse, tout ne s’était pas arrêté. La messe a continué à être célébrée chaque jour en mode privé. Du lien avec les familles et leurs enfants catéchisés a été maintenu. Un soutien a été apporté aux résidents dans les EHPAD, ne serait-ce que par la prière et en s’échangeant des nouvelles. Des sépultures ont été célébrées, soit à l’église, soit au cimetière en trouvant une nouvelle pratique pastorale de l’accompagnement du deuil. Une lettre circulaire a été adressée aux parents d’enfants qui se préparent à la 1ère des Communions, à la Profession de Foi, à la Confirmation. Des célébrations de baptême et mariage ont été reportées.

Et maintenant, tout ne peut pas reprendre bien vite et absolument comme avant. La prudence et la patience s’imposent. Il y a parmi les forces vives de notre paroisse un certain nombre de personnes dont la santé est fragile. Il y a des obligations sanitaires strictes à observer dans les églises, ce qui nécessite une préparation matérielle des lieux (signalétique, aménagement spécifique, hygiène renforcée). C’est pourquoi durant le mois de juin, dans notre paroisse, la messe dominicale sera célébrée uniquement le dimanche à 10 h 30 à Landivy et à Fougerolles du Plessis, en alternance. Le baptême des enfants aura lieu soit le samedi à 16 h 30, soit le dimanche à 12 h à Landivy ou à Fougerolles. Dans les églises, le port du masque est obligatoire ainsi que le lavage des mains et la distanciation (4m² / personne). Ajoutons à cela qu’on ne peut pas faire usage des carnets de chants, ni bénéficier du soutien de la chorale puisqu’il y a empêchement d’être bien regroupés. Au final, rien n’est rendu plus simple ou plus facile, vous vous en doutez.

Les intentions de messes prévues aux dates où il était interdit de se rassembler dans les lieux de culte seront re-planifiées. Pour cela, adressez-vous aux personnes relais dans les différents clochers. De même, prenez contact avec la paroisse pour prévoir une messe en lien avec la sépulture célébrée durant la période du confinement, une messe du souvenir ou une messe anniversaire.

Des incidences financières

Ce que chacun peut donner à la quête habituellement contribue vraiment à la vie de la paroisse, de même que l’offrande versée par la famille lors d’une sépulture, d’un mariage, d’un baptême. Les dons déposés dans le tronc des cierges notamment à l’église de Pontmain sont un apport important. Or, depuis la mi-mars si nos charges (chauffage et électricité) ont baissé, nos recettes ont diminué bien davantage. Je vous exprime toute ma gratitude pour votre contribution pécuniaire au long de l’année et en même temps je sais pouvoir compter aujourd’hui et demain sur votre responsabilité de paroissien et paroissienne. Bien entendu, il y a également le Denier de l’Église.

Marcher dans l’Espérance

Soyons infiniment reconnaissants pour tous les gestes de soutien moral, spirituel et matériel vécus ces derniers semaines. Soyons heureux pour l’affection et l’amitié qui en sortent renforcées. Soyons émerveillés aussi de la foi persévérante et de la prière fervente qui élèvent notre regard vers le Ciel, poussent notre charité à être inventive, et nous font avancer dans l’Espérance avec la Vierge Marie. La solennité de la Pentecôte vient à nouveau ouvrir les cœurs au souffle de l’Esprit Saint. Invoquons-le, il saura nous garder dans la joie de croire au Christ ressuscité et nous emmener plus loin dans un élan missionnaire. Voici quelques mots de la lettre de saint Paul Apôtre aux Galates : « Voici le fruit de l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi. (Ga 5, 22-23) ».

Père Jean-Marie VERON