L’édito du mois de septembre

Pour une année…

Nous y sommes !

C’est la rentrée de septembre 2020. Les scolaires, les enseignants, les divers personnels concernés, les cantines, les transports, les activités associatives, les gardes d’enfants, les familles, tous s’organisent et enclenchent la marche avant. Et donc, c’est reparti pour une année… En paroisse aussi ! C’est la rentrée. Deux calendriers principaux rythment la vie paroissiale, le calendrier liturgique (1er dimanche de l’Avent (fin nov. ou début déc.) à la Solennité du Christ Roi (fin nov.), et le calendrier scolaire (début septembre à fin juin). Et donc, c’est reparti pour une année…

Comment se déroulera-t-elle ?

D’une part, la crise sanitaire actuelle fait peser de fortes inquiétudes et crée de nombreuses difficultés. D’autre part, la vitalité, les projets, le besoin de communiquer de la joie, l’envie de construire un avenir heureux mobilisent nos forces. « Que ton Règne vienne, Seigneur, que ta Volonté soit faite ! »

En paroisse aussi ! Il y a besoin de forces vives. Récemment, quelques personnes heureuses de s’investir bénévolement depuis des années me disaient leur souhait de passer la main, deux d’entre elles précisaient : en 2021. Cela concerne notamment le service de noter les intentions de messes apportées par les gens, et puis la mission de guide des funérailles. J’avoue apprécier cette démarche propice à l’anticipation. Quand on peut faire comme ça, c’est bien. Mais parfois, ce sont les évènements de la vie (santé, travail, famille, responsabilités autres) qui occasionnent l’arrêt d’un engagement en laissant plus ou moins de délai. Ce fut le cas pour deux des cinq couples de l’Équipe de Préparation au Mariage, ils ont quitté un petit groupe soudé et dynamique pour raison familiale d’un côté et raison professionnelle de l’autre. Pour des motifs similaires, le couple, avec ses deux jeunes enfants, qui s’investissait magnifiquement dans l’animation de la messe des familles a migré en Ile et Vilaine.

C’est la reprise et nous avons une année.

A compter du 1er septembre 2020, le Père Laurent OUATTARA et moi-même sommes nommés pour un an, respectivement prêtre coopérateur et administrateur de la paroisse Notre Dame de Pontmain, en ayant d’autres charges ailleurs. Nous avons donc une visibilité de court terme. C’est le moment de déployer nos énergies pour bien en profiter car il y a des belles choses à vivre ! Et puis après tout, faisons du temps qui passe, non un ennemi mais un allié. C’est un an pour s’ouvrir, s’accueillir, se convertir, construire, s’épanouir, servir. C’est un an pour cheminer, avancer, se ressourcer, célébrer, prier. C’est un an avec deux évènements majeurs et exceptionnels, le Jubilé du 150ème anniversaire de l’Apparition de notre Dame à Pontmain, fêté le dimanche 17 janvier 2021, et il y aura la clôture du Synode diocésain le dimanche de la Pentecôte 23 mai 2021, où notre évêque proclamera les lois et décrets synodaux pour la Mission de l’Église en Mayenne ; un nouvel élan pour les dix années qui viennent.

En paroisse aussi ! Notre échelle du temps, c’est d’abord un an. Et j’encourage vivement ceux et celles qui pourraient rendre service ou accepter une responsabilité à répondre favorablement à l’appel en s’engageant pour un an : catéchèse des enfants (si possible en étant deux adultes par groupe), accompagnement des familles en deuil (en étant en binôme et si possible par la suite formation), service paroissial de malades, distribution du bulletin paroissial, site internet, liturgie, entretien et fleurissement des églises, aumônerie des EHPAD, etc. Avant toute chose, pourquoi ne pas se donner une année ?

Courage, générosité, foi, espérance !

La récente Instruction romaine sur la Conversion des paroisses (20 juillet 2020) est stimulante. En voici quelques lignes : « En plus de la collaboration occasionnelle, que chaque personne de bonne volonté – même les non-baptisés – peut apporter aux activités quotidiennes de la paroisse, il existe d’autres fonctions stables, sur la base desquelles les fidèles acceptent, pour un certain temps, la responsabilité d’un service à l’intérieur de la communauté paroissiale. On peut penser, par exemple, aux catéchistes, aux servants d’autel, aux éducateurs qui œuvrent dans des groupes et des associations, à ceux qui se dévouent dans les œuvres de charité ou dans divers types de dispensaires ou centres d’écoute, aux visiteurs des malades » N°94.

Père Jean-Marie VERON