L’édito du mois de janvier

2021, une année sous le signe de la PAIX !

La paix à offrir en partage.

Nous n’étions pas encore passés à la nouvelle année. L’autostoppeuse jeune retraitée, pauvre de biens et d’argent, cherchait un hébergement. Elle s’est présentée le mercredi 30 décembre 2020 à 16 h 40, avec son petit sac à dos. La première chose était de lui offrir un premier contact, un accueil humain. Elle avait pris soin de téléphoner à l’avance. Au presbytère de Gorron, nous étions 4 personnes de la paroisse pour la recevoir. Ensemble, nous avons parlé, cherché et trouvé comment répondre au mieux à ce dont elle avait besoin. « Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux » dit Jésus (Mt 18, 20), nous en avons fait l’heureuse expérience.

La paix du Christ dans vos cœurs.

« Et que la paix du Christ règne dans vos cœurs », tel est le souhait adressé par l’apôtre Paul aux chrétiens de la ville de Colosses, en Asie Mineure dans les années 50 – 60 (Col 3, 15). Ce vœu de paix est thème de l’année jubilaire des 150 ans de l’apparition de Notre Dame à Pontmain. En 1871, il y a avait une grande soif de paix, elle était espérée, elle était attendue, elle est venue, cadeau du ciel en réponse à la prière du ‘petit peuple’ de l’abbé Michel Guérin. En 2021, il y a une grande espérance de connaître des jours meilleurs, une impatience à voir se dissiper morosité et incertitudes, une quête existentielle de paix qui soit confiance en l’avenir. L’appel à la prière présenté par la Vierge Marie dans le ciel de Pontmain est la clé de la paix. Saisissons-la et nous trouverons la lumière. « Moi, je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie », dit Jésus (Jn 8, 12).

« Poursuis la paix, recherche-la ! (Ps 33, 15) »

En paroisse, nous aimerions avoir de la visibilité, nous organiser, catéchiser les enfants, réunir le conseil pastoral, faire des répétitions de chants, célébrer la messe en EHPAD, créer une équipe de catéchuménat, retrouver la messe des familles. Des parents attendent des précisions pour le baptême, pour la 1ère des Communions ou la Profession de Foi. Des futurs mariés voudraient être rassurés. Nos assemblées dominicales ont diminué en nombre. Nous sommes en souffrance, nous tâtonnons. Il faut tenir contre vents d’incertitudes et risques de contagion sanitaire. Poursuivre la paix et la rechercher, c’est savoir la recevoir les uns des autres, en s’entraidant à maintenir l’élan de l’espérance, la joie de servir et s’entraider, le don précieux de l’encouragement, le partage des bonnes idées, la visite qui met du baume au cœur, le contact bienfaisant. Nous le pressentons, cette paix-là n’a rien à voir avec la recherche de la tranquillité pour soi, à la manière de celui qui dit à son frère : « fiche-moi la paix ». Et si la paix est toujours devant nous ! Alors, soyons créatifs pour l’offrir aux personnes âgées, fragilisées, isolées ou touchées par des épreuves difficiles à porter. « Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu ! (Mt, 5,9).»

La paix en période de pandémie.

La paix est le don messianique par excellence : « Paix sur la terre aux hommes qu’il aime ». Elle sera aussi le 1er message de Pâques : « Les disciples avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient, car ils avaient peur. Jésus vint, il était là au milieu d’eux et leur dit : La paix soit avec vous !» (Jn 20, 19). Il y a bien longtemps que nous n’avons pas fait ce très beau geste au cours de la liturgie de la messe, nous donner mutuellement la paix du Christ en nous serrant la main. Même si nous ne pouvons pas nous toucher, le caractère particulier de la paix du Ressuscité, est qu’il rapproche et rassemble. Sa paix nous aide à élever notre regard au-dessus des nuages ​​sombres en particulier durant l’actuelle pandémie de la Covid-19.

Puissent nos mains ouvertes la porter généreusement, notre amitié la diffuser, notre prière la déposer dans les cœurs. Que le Seigneur nous donne cette paix pleine d’espérance, qui nous rend féconds, qui nous fait communiquer avec les autres, qui crée une communauté humaine fraternelle. Voici quelques lignes du pape François dans son message de paix pour le 1er janvier 2021 : « La culture du soin, cet engagement commun, solidaire et participatif pour protéger et promouvoir la dignité et le bien de tous, cette disposition à s’intéresser, à prêter attention, à la compassion, à la réconciliation et à la guérison, au respect mutuel et à l’accueil réciproque, constitue une voie privilégiée pour la construction de la paix ».

Je vous souhaite une Bonne et Heureuse Année 2021 !

Père  Jean-Marie VERON