L’édito de novembre / décembre

Vous avez dit « Espérance » ?

Pourquoi de manière habituelle avons-nous tendance à voir le verre à moitié vide ? Est-ce en l’homme ? Est-ce dû aux médias qui ne cessent de nous informer sur les mauvaises nouvelles internationales et nationales : guerre en Ukraine, crise économique et écologique, crise des matières premières,… Qu’on le veuille ou non, nous ne pouvons pas les ignorer, elles impactent de façon plus ou moins proche notre vie quotidienne. Et comment dans cette morosité parler et insuffler un peu d’espérance, car si l’argent ne fait pas le bonheur, il y contribue, ne serait-ce que pour subvenir à nos besoins vitaux : se loger, se nourrir,…

Si l’espérance ne résout pas les questions matérielles, elle peut néanmoins nous ouvrir à une réalité plus grande ; une réalité qui nous dépasse et dont nous avons parfois du mal à en évaluer la dimension : la vie éternelle. Relisons ce que prêchait l’Abbé Michel Guérin à ses paroissiens, en 1868 : L’espérance nous consomme de tous nos maux et de toutes nos peines. Elle nous détache de nous-mêmes et nous anime au service de Dieu. Aussi, ne nous désespérons jamais. Celui qui se confie en Dieu ne peut jamais désespérer. […]. Disons souvent : « Mon Dieu ; sans vous je ne peux rien, mais avec vous je peux tout et c’est ainsi qu’en espérant en vous, je peux croire obtenir un jour la vie éternelle.

Et si la sobriété heureuse, tant défendue, par le pape François était finalement la clé pour vivre et garder l’espérance. Cette sobriété n’est pas qu’un appel au retour à une vie plus simple, elle est aussi un appel à ouvrir notre cœur à la dimension du partage sur cette terre, qui n’est que l’anticipation de celui qui nous est promis dans la vie éternelle.

Père Maxime Beucher