Déjà 2020 ! Bonne Nouvelle Année !
Garder le cap de la foi
Éducateurs, catéchistes, religieuses, prêtres, nous observons que la culture judéo-chrétienne où s’enracine la foi de l’Église est de plus en plus méconnue de nos contemporains. Le 20 décembre dernier dans notre paroisse, une enseignante m’a dit : « Vous savez, faire la catéchèse aux enfants, c’est compliqué. » De fait, ce que l’on supposerait acquis comme repères culturels de base et comme éveil à la vie selon l’évangile, souvent ne l’est pas. Pourtant, quelle belle mission d’être au service de la relation des enfants avec Jésus, non seulement pour les adultes avec un groupe en catéchèse, mais aussi pour les parents dans l’éveil et l’initiation à leur apporter. Quand un petit élève de CM se préparant à la Première des Communions ne sait pas faire le signe de la Croix, je suis attristé. J’aimerais tant qu’il progresse.
Lors d’une réunion de préparation au baptême, c’était le 13 décembre 2019, un papa nous parlait de sa fille aînée. La maîtresse a dit aux parents que leur petite de 3 ans, monte sur un petit banc dans la cour de récréation et chante le Notre Père. Elle est en école publique, mais qu’importe. Ce qui est sûr c’est que, bien avant de savoir lire et écrire, l’enfant est capable d’inscrire en son cœur des belles choses, et d’en vivre. Dès lors, la petite plante de sa relation à Dieu va grandir. Un de mes vœux pour 2020, ce serait qu’en venant à l’église dans notre paroisse, les enfants sachent le « Je Crois en Dieu » et le « Notre Père », et aussi qu’ils chantent davantage. Nous les aiderons pour cela. Rendez-vous est donné spécialement à la messe des familles, le 1er dimanche du mois à 10 h 30 à Landivy.
Établir clairement des priorités
Notre esprit est assailli de sollicitations. Une jeune retraitée que je connais bien, en sait quelque chose. Dynamique et sportive, elle était partie en voyage avec son mari dans un pays d’Europe de l’Est. Elle descendait un escalier quand son Smartphone a signalé un nouvel SMS. Sans attendre, elle s’est empressée de consulter son écran, oubliant les marches. La suite, c’est une fracture grave avec toutes les conséquences lourdes qui en découlent. Au téléphone l’autre jour, elle me disait en parvenant à prendre sereinement du recul, combien elle regrettait sa « bêtise ». Les outils numériques, si fabuleux et si pratiques qu’ils soient, nous feraient presque croire que nous pourrions parfaitement tout maîtriser en toutes circonstances, et en en un temps record. Quelles seraient les priorités à instaurer pour que l’année 2020 ne soit pas étourdissante, effrénée, toujours sous tension ? Quels garde-fous se donner pour résister à la tentation du tout tout-de-suite ? Y aura-t-il de la place pour des temps vraiment gratuits et des moments entièrement dédiés : à la prière, à la lecture, à l’écoute, à la rencontre, à des activités participatives en famille, à des visites. Ce qui est sûr, c’est que c’est très libérant et constructif de savoir dire non à ceci et oui à cela.
Prioriser, c’est aussi savoir répondre à une invitation. Dès le dimanche 12 janvier, notre paroisse fera pèlerinage au sanctuaire de Pontmain, en confiant cette année nouvelle 2020 à Notre Dame. J’espère une forte participation des chrétiens de nos communes. Comprenons bien que c’est la Vierge Marie elle-même qui nous invite ! C’est alors que déjà, nous entrerons dans les festivités du 149ème anniversaire de son apparition. Nous débuterons « l’année du Christ miséricordieux » qui va précéder le Grand Jubilé du 17 janvier 2021. Mieux que quiconque, tout au long des mois à venir, Marie pourra nous protéger des multiples dangers d’une vie dispersée, et elle saura nous guider dans nos décisions, engagements et responsabilités, comme aussi nous procurer consolation et espérance. Vous savez, notre Maman est si heureuse quand elle est voit autour d’elle ses enfants rassemblés ! Et donc, sur notre agenda ça sera priorité mariale.
Un autre grand rendez-vous en 2020 sera le dimanche de Pentecôte 31 mai à Pontmain. Cette grande journée pour tout le diocèse clôturera le Synode. Notre évêque promulguera les décrets et lois synodaux, et rendra public des orientations nouvelles pour l’Église catholique en Mayenne durant les dix prochaines années. D’ici-là, les 518 équipes synodales sont encouragées à poursuivre leurs rencontres. Et de son côté, Mgr Thierry Scherrer a choisi d’aller à la rencontre de tous les chrétiens. Il nous convie à une rencontre conviviale et d’information le samedi 25 janvier au Foyer Sainte Thérèse à Ernée, de 10 à 14 h, où nous échangerons les Vœux.
Père Jean-Marie VERON