Noël, cette magnifique fête qui fait vibrer notre cœur d’enfant !
« Le temps où Marie devait enfanter fut accompli. Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune », écrit l’évangéliste saint Luc (2, 6-7). Ne sommes-nous pas tous désireux de la tranquille innocence de ce bébé ? « L’être humain est plus que sa capacité de penser, de faire ou de produire. A l’intérieur de chacun de nous se cache un enfant assoiffé d’amour », dit Jean VANIER, fondateur des communautés de l’Arche.
Noël, sous l’angle culturel.
Noël comme élément de notre culture, c’est ce qu’en France tout récemment, le Conseil d’Etat a retenu en rendant sa décision d’autoriser les crèches de Noël dans les espaces publics. La condition exigée, c’est qu’elles ne soient pas l’expression d’une appartenance confessionnelle. Réjouissons-nous de cette permission accordée, car au moins une jolie crèche saura toucher les cœurs ! A cela, il convient d’ajouter que les crèches dans les églises sont à visiter, il y a en de si belles à découvrir ou à revoir ! Que soient vivement remerciés ceux et celles qui les réalisent.
Sous l’aspect de la culture, Noël reste un point de référence pour beaucoup de nos contemporains. Les concerts, les chants, les musiques et les contes de Noël sont très appréciés. Les décorations et les illuminations, les marchés de Noël attirent un large public. Les cadeaux, les goûters et les repas de Noël sont très attendus.
Noël, dans son aspect confessionnel.
A travers l’histoire, quand les êtres humains ont voulu se représenter Dieu, fabriquant leurs propres images, ils l’ont montré comme un être puissant, un véritable dominateur. Or Noël, c’est tout l’inverse, c’est Dieu lui-même qui se révèle sous les traits du nouveau-né.
A travers l’histoire, quand les êtres humains ont voulu développer un esprit de puissance et domination, en vain ils ont fait confiance souvent à de multiples divinités et ils ont plus souvent encore peut-être, misé sur l’argent et les armes. Eh bien ! L’évènement de Noël c’est l’avènement de Dieu lui-même, sans argent et sans armes, qui vient nous sauver – aujourd’hui !
Une fête solennelle de la naissance du Christ est mentionnée pour la première fois dans un calendrier romain de 354, à la date du 25 décembre ; vers la même époque, on trouve une fête semblable en Orient au 6 janvier.
Il est une foi, la nôtre, qui croit que le nouveau-né de Bethléem ouvre à l’humanité une vie nouvelle qui n’est plus sous le règne de la violence et du mal, mais sous le signe du pardon et de l’amour fraternel. Noël, c’est l’Incarnation du Verbe fait chair, qui a « tué la haine » selon l’expression de l’apôtre Paul dans sa lettre aux Ephésiens (2, 14), et le péché qui en est la cause. Le péché, c’est ce qui nous met en rupture d’alliance avec Dieu notre Père. Jésus le Verbe divin fait chair est Celui qui est, qui était, qui vient donner sa paix et réconcilier les hommes avec Dieu et entre eux. Comment célébrer en vérité l’enfant de la crèche sans entendre son appel à vivre l’humilité et la simplicité. Noël, c’est également l’attention au prochain, le service du petit, de l’étranger et du pauvre.
Ce n’est pas une preuve que reçurent les bergers de Beit Sahour près de Bethléem, mais un signe. « L’ange leur dit : Voilà le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire » (Luc 2, 12). C’est en contemplant le visage du petit enfant de la crèche et sa sainte face sur la Croix, que Ste Thérèse de Lisieux a compris la toute-puissance de l’amour de Dieu pour les hommes. Et sa résurrection en a fait ressortir toute la splendeur. Beau temps de l’AVENT et sainte fête de Noël à tous !
Père Jean-Marie VERON