2017, réflexion, dialogue, responsabilité
A l’aube de la nouvelle année, nous échangeons nos meilleurs vœux. Que sera-t-elle ? Que souhaitons-nous ? Elle sera marquée par les élections nationales. Quelques lignes tirées du document de l’Episcopat français « Dans un monde qui change, retrouver le sens du politique », publié le 13 octobre 2015, nous invitent à la réflexion, au dialogue et à la responsabilité.
2017, des échéances électorales.
Nos évêques s’attachent à souligner l’importance de la responsabilité politique : « Dans le siècle écoulé, des figures éminentes et discrètes comme Robert Schuman, Edmond Michelet et bien d’autres de sensibilités politiques différentes, ont montré toute la noblesse du service politique. Il faut aujourd’hui soutenir ceux qui sont prêts à s’engager dans cet esprit. A cet égard, le sérieux avec lequel un certain nombre de jeunes réfléchissent sur le sens du politique et se forment à l’engagement pour changer des choses en vue de l’intérêt général est un signe d’espérance dans ces temps de discrédit du politique. »
Ils pointent des inquiétudes : « On peut dire qu’il y a une insécurité sociétale chez les Français qui redoutent, plus que tous les autres européens, de subir un déclassement dans leur niveau de vie. C’est une insécurité réelle dans certains cas, parfois seulement un ressenti et une crainte. Ainsi, le travail n’est plus autant protecteur que par le passé, et il n’est plus rare de trouver des familles qui connaissent le chômage depuis deux ou trois générations, avec toutes les conséquences que l’on peut imaginer. Les systèmes d’assurance, de sécurité sociale, d’indemnisation montrent leurs limites. Même les repères simples de la vie en société sont chahutés. (…) L’horizon est plein d’incertitudes : les questions que pose l’Islam, sa présence dans notre pays, la crainte du terrorisme, les flux migratoires…, mais également les interrogations radicales dues aux transformations climatiques et écologiques, contribuent à déstabiliser et inquiéter beaucoup. »
2017, identité, ouverture et bien commun.
Nos évêques nous appellent à réfléchir à nos points d’ancrage : « L’interpénétration croissante des sociétés est devenue une caractéristique majeure de la mondialisation que connaît notre époque. Cette nouvelle réalité fait apparaître comme en écho le besoin profond des êtres humains et sociétés de reconstruire leur différence chaque fois que leur identité est secouée, malmenée. Cette question de l’identité travaille notre société française. Et beaucoup de nos concitoyens, confusément ou non, s’interrogent : qui suis-je vraiment ? A quoi est-ce que je crois ? Quelles sont les valeurs qui m’ont façonné et qui comptent pour moi ? D’où viennent-elles ? Quelles sont mes appartenances, mes fidélités ? »
Il y a à bâtir dans la pluralité. « Plus largement, au niveau de tout un peuple, ce sont les mêmes interrogations : quelle est notre véritable identité ? De quoi se nourrit une identité nationale ? Mais aussi quel sens y-a-t-il à vivre ensemble, quelle reconnaissance, quelle utilité sociale ? Ce sont des questions importantes parce que nous savons que l’identité donne des racines, inscrit dans une histoire, et en même temps permet d’accéder à un groupe. Il est très important que notre société s’empare de ces questions, à la fois pour percevoir ce qui a construit et forgé notre pays, mais aussi pour prendre la mesure de la richesse que des identités plurielles peuvent lui apporter en faisant émerger les liens d’unité au cœur même de cette diversité. Il ne faudrait pas que les recherches et affirmations d’identités débouchent sur des enfermements identitaires. Plus que d’armure, c’est de charpente que nos contemporains ont besoin pour vivre dans le monde d’aujourd’hui. »
Belle année et sainte 2017 ! Tous mes Meilleurs Vœux à vous et à vos proches !
Père Jean-Marie VERON