Une jeune fille de 18 ans a tenu à remercier les infirmières qui ont accompagné jusqu’à ses derniers instants son grand-père décédé du Covid. Une source de réconfort pour tous ceux qui n’ont pas pu dire au revoir à leurs proches.
Sans nier la cruelle injustice liée à l’interdiction des visites à l’hôpital, cette jeune fille a malgré tout pris la plume pour remercier et assurer de ses prières les infirmières. Une lettre lumineuse que sa grand-mère a fait parvenir en toute discrétion à la rédaction de Aleteia, pour faire part de son geste et de son témoignage. Si la jeune fille de 18 ans regrette de ne pas avoir pu dire au revoir physiquement à son grand-père hospitalisé à cause du Covid, elle a cependant trouvé une certaine paix intérieure lorsqu’elle a appris que les infirmières lui avaient lu, parfois deux fois par jour, les lettres quotidiennes envoyées par ses enfants et petits-enfants.
Un réconfort puissant pour toutes les personnes qui n’ont pas pu être aux côtés de leurs proches malades, en même temps qu’un beau témoignage de foi.
Chères infirmières, Soyez bénies !
Grâce à vous, je sais que mon grand-père peut partir en paix. Il se sait aimé par notre famille, mais surtout accompagné par vous, et cela n’a pas de prix. J’imagine que le service est éprouvant pour vous en ces temps compliqués, vous devez sans relâche être disponibles pour les malades, et devez sûrement affronter la mort de nombreuses personnes, alors soyez bénies ! Quand j’ai appris que je ne pourrais pas dire au revoir à mon grand-père, j’ai beaucoup pleuré. C’est injuste.
Mais je vais vous dire une chose : j’ai été réconfortée et aujourd’hui je suis sereine à l’idée de le voir s’en aller. Je suis en paix car mon vœu le plus cher a été exaucé grâce à vous : mon grand-père aura été aimé jusqu’au bout de sa vie. Et je crois qu’être aimé est la seule chose qui compte. Dans chacune de mes lettres, j’ai évoqué la foi. Je suis consciente que c’est étrange, et parfois incompréhensible, surtout quand on accompagne une personne qui se prépare à partir. Vous les lui avez gentiment lues, et même si elles ne vous ont pas touchées, je veux que vous sachiez que je prie aussi pour vous et vos familles. C’est l’espérance qui fait tenir mon grand-père. Et je suis sûre que quand il sera au ciel, il veillera sur vous, ses petits anges qui l’auront accompagné dans ce lent sommeil paisible, cet abandon au mystère de la mort, que même du haut de mes 18 ans je ne saisis pas bien. La mort est dure, mais la foi est belle.
J’espère de tout cœur que vous vous souviendrez de cela ! Ayez du courage ! Vous n’êtes pas seules ! Et encore un immense merci de votre dévouement, il vous sera rendu au centuple.
Sa petite-fille.
Mathilde de Robien – Publié le 17/03/21 sur le site Aleteia catholique