Lauriane Vofo Kana – Publié le 23/08/21 sur le site catholique Aleteia
Pierre Fouquier, du diocèse de Tours, est prêtre et sapeur-pompier volontaire. Deux missions où servir est le maître-mot que le trentenaire vit intensément.
De la caserne de Joué-lès-Tours à la paroisse de Saint Marc en Indre-et-Loire, il n’y a qu’un pas pour Pierre Fouquier, vicaire et pompier volontaire depuis trois ans. Entre les gardes, la semaine d’astreinte et la répétition des manœuvres à la caserne, il consacre près de 75 heures par mois à son engagement de volontaire.
Il faut remonter à l’enfance pour voir où sa vocation prend racine. « Je devais avoir une dizaine d’années quand le métier de pompier m’a attiré », commence le père Fouquier. Dans son village de Saint-Épain (Indre-et-Loire), c’est avec des yeux plein d’admiration que le garçonnet voit défiler les soldats du feu à l’occasion de fanfares ou de cérémonies de commémoration. « Les camions rouges, l’uniforme : tout ça m’a attiré ».
À peu près à la même période, la beauté d’une seconde vocation le saisit. « Ma mère m’a raconté qu’à sept ans déjà, j’avais dit que je voulais devenir prêtre », partage-t-il rieur. « J’ai grandi dans une famille catholique, un terreau qui fait que les vocations germent tôt. Puis c’est venu et reparti comme pour d’autres confrères. » La rencontre de prêtres fidèles et joyeux dans leur ministère puis un appel qu’il discerne de plus en plus clairement l’amènent au séminaire après une formation en génie civile.
Vivre l’Église dans le monde
Pendant ses deux premières années de séminaire, celui qui a intégré les jeunes sapeurs-pompiers à l’âge de 15 ans, poursuit son engagement. « Les évêques successifs ont été très bienveillants. Et grâce aux horaires aménagés j’ai pu être pompier volontaire pendant 1 an et demi dans les villages du Lot. »
Si le jeune homme est familier de la vie de caserne, son cheminement au séminaire interroge ses co-équipiers. « Ça a suscité des échanges passionnants ! » On le questionne sur le célibat ou l’utilité du prêtre mais ces conversations permettent surtout de partager sur le sens de la mission de prêtre. « Ils avaient en tête le cliché du prêtre seul dans une église sombre, comme dans le film l’exorciste. J’étais très étonnant que ces images reviennent mais beaucoup de gens n’ont que ça ! Et ça m’a posé question sur la manière de vivre l’Église dans le monde. »