Le Père Joseph-Marie Verlinde répond à des questions que beaucoup de personnes se posent.
Français d’origine belge, il est titulaire d’un triple doctorat, en chimie nucléaire, philosophie et théologie. Ce prêtre catholique est spécialiste des Nouvelles Religiosités, et il est aussi créateur et membre de la Famille de Saint-Joseph qui est une communauté catholique du diocèse de Montpellier (34).
Les esprits et fantômes existent-ils ? Bien sûr, mais ils ne sont pas ce que l’on croit ou ce qu’ils prétendent être, à savoir des âmes défuntes errantes. Ce sont en fait des démons se faisant passer pour un de nos ancêtres ou un locataire d’un château médiéval.
Le spiritisme est-il dangereux ? Faire du spiritisme consiste à entrer en relation avec des esprits démoniaques, c’est à dire des esprits pervertis qui ne cherchent qu’à détruire. A chacun d’en conclure si ce genre de pratique est dangereux. En tout cas, les dégâts peuvent être importants et durables, particulièrement au niveau psychique.
Le diable existe-il ? Le diable est un Ange déchu, c’est-a-dire un Ange qui s’est rebellé contre Dieu et a refusé de servir son plan d’amour sur la création, et en particulier sur l’humanité. Cet ange rebelle s’est de la sorte exclu lui-même de la présence de la Lumière divine, pour sombrer dans les ténèbres du mensonge, de la haine et de la violence destructrice. Mais il n’en demeure pas moins un Ange, c’est-à-dire une intelligence supérieure, dont nous avons toutes les raisons de nous méfier. Il tente de nous séduire en nous invitant à des comportements qui nous éloignent de Dieu, car il sait qu’aussi longtemps que nous demeurons fidèles à l’Évangile, il ne peut rien contre nous. Il ne s’agit pas d’en avoir peur, car dans la mesure où nous lui résistons en nous appuyant sur Dieu et Jésus-Christ, nous n’entrons pas en contact avec lui, il n’a aucun pouvoir sur nous.
Puis-je parler avec les morts ? L’Eucharistie est le seul lieu privilégié où nous pouvons rencontrer sans danger nos défunts, car c’est en Christ que nous les y rencontrons.
Peut-on être chrétien et croire en la réincarnation ? Ce serait un contresens : comment pourrions-nous revenir sur terre pour une autre incarnation, si par le baptême nous sommes déjà incorporés réellement et de manière définitive en Jésus ressuscité.
Pourquoi prier pour les morts ? En priant pour les morts, nous prions le Seigneur de les attirer toujours plus dans sa Lumière, sa Paix, sa Joie et sa Vie, afin qu’ils puissent goûter pleinement le bonheur pour lequel ils sont créés.
Après la mort, où va-t-on ? Au moment de la mort, nous serons confrontés à Jésus ressuscité, et nous aurons à faire le choix décisif : le reconnaissons-nous comme notre Seigneur et Sauveur ? Même ceux qui n’ont pas eu la chance de rencontrer le Christ Jésus durant leur vie, le reconnaîtront alors pour ce qu’il est ; ils feront librement leur choix.
Qu’est ce que la résurrection ? Tout ne se termine pas avec la mort. Lorsque notre vie naturelle sera épuisée et que nous aurons rendu le dernier souffle, nous nous éveillerons à une autre vie, non plus naturelle et mortelle, mais à la vie même de Dieu – immortelle – si du moins nous l’acceptons. Et comme Dieu ne fait pas les choses à moitié, c’est avec tout notre être – corps, âme et esprit – que nous vivrons éternellement. C’est cela la résurrection.
L’enfer existe-t-il ? L’enfer n’est pas un tourne-broche à vitesse variable que Dieu aurait créé pour punir ceux qui lui résistent. L’enfer est créé par la liberté de l’homme qui, en refusant Dieu, s’enferme lui-même dans l’isolement absolu. Ce n’est pas Dieu qui nous inflige la peine ; c’est l’homme qui choisit librement de se couper définitivement de Dieu ; il crée son enfer.
Qu’est ce que le Paradis ? Le Paradis n’est pas un lieu, mais la plénitude de la vie en Dieu, l’accomplissement de notre humanité dans une vie pleinement relationnelle, immergée dans l’amour de Dieu ; une vie en communion parfaite avec tous, dans une harmonie et une beauté ineffables. Une vie saturée de bonheur.
Qui retrouverai-je au Paradis ? Tous ceux que j’ai connus, aimés, avec lesquels j’ai noué des relations que la mort a interrompues, nous les connaîtrons en Dieu, dans la lumière d’un amour sans ombre.