Au-delà de l’été, la rentrée de septembre octobre
Quelques mots ne peuvent suffire à exprimer toute ma gratitude. Pourtant, ils sont largement mérités et ils se prolongent naturellement par un appel adressé à tous.
J’adresse ma profonde et chaleureuse gratitude aux personnes engagées activement dans notre paroisse qui songent, non pas à laisser tout en plan, mais à « lever le pied ». Elles sont aux taquets depuis déjà des années, elles sont pierres vivantes de l’édifice paroissial. Avec assiduité, elles donnent leur énergie bénévolement et partagent leurs compétences généreusement.
Plusieurs en effet de façon bien légitime pensent à réduire leur engagement, pour des raisons parfaitement compréhensibles. Il y a la nécessité de disposer de temps pour la famille, il faut tenir compte de la santé et de l’âge. Il peut aussi y avoir des aspirations logiques à se rendre disponible pour autre chose.
Et ce dont je suis sûr, c’est que leur attachement à la paroisse, leur joie d’en être partie prenante restent intact. La foi de l’Église les anime profondément, « la famille paroisse » est chère à leur cœur. Leur enthousiasme d’être encore et toujours disciples-missionnaires du Christ ressuscité rayonne sur leur visage.
Pour ce qui touche à la vitalité de la paroisse, chacun et chacune peut s’interroger sur ses souhaits, et même ses rêves pourquoi pas ! Et en même temps, il faut considérer de quelles manières il est possible d’apporter soutien et participation. L’enjeu primordial, c’est l’annonce de l’Évangile.
Y a-t-il des changements à envisager, des façons de faire à créer ? Peut-être. Sans doute. Gardons mémoire du chemin parcouru et soyons reconnaissants et admiratifs pour tant de choses vécues avec passion, joie, gratuité et don de soi sous la conduite de l’Esprit Saint. Oui, bravo ! Et n’ayons pas peur de la nouveauté, sans chambouler ni démolir, soyons bâtisseurs encore et encore !
Il y a des besoins à pourvoir ; de façon non exhaustive j’en cite quelques uns : la catéchèse des enfants, une aide à la préparation ou à la distribution du bulletin paroissial, l’accueil et l’accompagnement des familles en deuil, la préparation et l’animation des messes dominicales et jours de fête, l’entretien et le fleurissement des églises, la mise en place d’une équipe qui accompagne quelqu’un à l’âge adulte vers le baptême, l’animation des chants liturgiques, l’aumônerie des Maisons de Retraite, etc.
En ouvrant notre Nouveau Testament, dans la 1ère lettre de l’apôtre Pierre, nous pouvons lire : « Ce que chacun de vous a reçu comme don de la grâce, mettez-le au service des autres, en bons gérants de la grâce de Dieu qui est si diverse : si quelqu’un parle, qu’il le fasse comme pour des paroles de Dieu ; celui qui assure le service, qu’il s’en acquitte comme avec la force procurée par Dieu. Ainsi, en tout, Dieu sera glorifié par Jésus Christ, à qui appartiennent la gloire et la souveraineté pour les siècles des siècles. Amen. » (1 P 4, 10-11)
En conclusion, je voudrais souligner trois points importants. D’abord, en Église, on n’est pas seul, on apprend avec d’autres, on s’entraide, on se forme. Ensuite, il est bon d’accepter de s’engager dans un service ou une mission pour un temps déterminé et de faire une relecture de ce qui se vit. Enfin, avant-même de chercher à mettre des noms dans un organigramme, il y a à regarder quelles sont les attentes et les dispositions, on pourrait dire également quels sont les charismes des personnes.
Ayant écrit ces quelques lignes, je n’oublie pas que le Synode diocésain 2018-2020 dont les lois et décrets nous seront donnés en 2021, suscitera une véritable force pour nous projeter avec enthousiasme et audace dans l’avenir. Mais avant notre rentrée de Septembre 2020, acceptons de bouger les lignes de nos habitudes s’il le faut ou de dépasser nos peurs, soyons ouverts aux nouvelles personnes rencontrées, demandons à l’Esprit Saint de nous rendre disponibles les uns et les autres, à entendre tel ou tel appel et à servir l’Église pour que la Bonne Nouvelle du salut en Jésus Christ touche les cœurs du plus grand nombre et dans toutes les générations.
Père Jean-Marie VERON