Avez-vous remarqué le gros livre qui est sur l’autel ? C’est le nouveau Missel.
Comme il y a quelques années, les lectures du dimanche (Lectionnaire), et le Notre Père ont été retraduits, le Missel liturgique a aussi été retravaillé et est entré en vigueur dans nos églises, le 28 novembre 2021, 1er dimanche de l’Avent.
Qu’est-ce qu’un missel ?
Le Missel romain est le livre destiné à célébrer l’Eucharistie dans toutes les communautés catholiques Il contient les textes de prière pour la célébration de la messe, le dimanche comme pour tous les jours de l’année. Il est organisé en plusieurs parties, selon les étapes de la célébration de la messe et la structure de l’année liturgique et des fêtes chrétiennes (Avent, Noël, Carême, Semaine Sainte et Pâques, Temps ordinaire)
Mieux comprendre pour mieux participer
Si elle n’apporte pas de grands changements dans la liturgie eucharistique, « la nouvelle traduction du Missel romain nous offre l’occasion d’approfondir notre intelligence de la messe », précise Mgr de Kérimel. Il s’agit bien de permettre à tous (prêtres, diacres, paroissiens) de redécouvrir le mystère que l’on célèbre. La participation pleine, consciente et active de tous est source de communion.
Pour mieux entrer dans cette redécouverte, notre paroisse a prévu :
• La feuille de chants utilisée pendant l’Avent a comporté quelques prières et réponses de la nouvelle traduction.
• Pendant cette année, les homélies porteront parfois sur tel ou tel point de la Nouvelle Traduction.
• Une place plus importante sera faite au silence pour mieux accueillir la Parole de Dieu.
• Sur ce bulletin et le(s) prochain(s), nous expliquerons le sens des principaux changements.
PRINCIPAUX CHANGEMENTS
- 1 SALUTATION DU PRÊTRE
Au début de la célébration, le prêtre accueille les fidèles en leur souhaitant la grâce du Christ Ressuscité. La nouvelle traduction souligne cela en utilisant le mot « Christ ». La grâce de Jésus, le Christ, notre Seigneur, l’amour de Dieu le Père, et la communion de l’Esprit Saint soient toujours avec vous.
- 2 ACTE PÉNITENTIEL
Le rite pénitentiel débute désormais avec la mention « Frères et sœurs ». « Nous avons péché » remplace « nous sommes pécheurs ». La Vierge Marie gagne le vocable de bienheureuse.
Frères et sœurs, préparons-nous à célébrer le mystère de l’eucharistie, en reconnaissant que nous avons péché. … Je confesse à Dieu tout-puissant, Je reconnais devant vous, frères et sœurs, que j’ai péché en pensée, en parole, par action et par omission. Oui, j’ai vraiment péché. C’est pourquoi je supplie la bienheureuse Vierge Marie, les anges et tous les saints, et vous aussi, frères et sœurs, de prier pour moi le Seigneur notre Dieu.
- 3 GLOIRE À DIEU
Dans le Gloire à Dieu, la nouvelle traduction privilégie le pluriel « les péchés » au lieu du singulier « le péché ».
Gloire à Dieu, au plus haut des cieux… Toi qui enlèves les péchés du monde, prends pitié de nous, Toi qui enlèves les péchés du monde, reçois notre prière ; … Amen.
- 4 JE CROIS EN DIEU
La traduction française du Je crois en Dieu mettait dans la bouche des fidèles une formule erronée. Affirmer que le Christ est de même nature que le Père est insuffisant. Oui, le Christ est de nature divine mais, bien plus, il est de la même substance que Dieu le Père, puisque nous croyons en un seul Dieu en 3 personnes. Voilà pourquoi nous emploierons désormais le mot « consubstantiel« .
Je crois en un seul Dieu, le Père tout puissant, …Engendré non pas créé, consubstantiel au Père, et par lui tout a été fait….Amen
- 5 LITURGIE EUCHARISTIQUE
Le renouvellement des formules de la préparation des dons et de la prière sur les offrandes manifeste que Dieu est à la source de ce que nous lui offrons sous la forme du pain et du vin. Préparation des dons : Tu es béni, Seigneur, Dieu de l’univers : nous avons reçu de ta bonté le pain que nous te présentons, fruit de la terre et du travail des hommes ; il deviendra pour nous le pain de la vie.
Tu es béni, Seigneur, Dieu de l’univers : nous avons reçu de ta bonté le vin que nous te présentons, fruit de la vigne et du travail des hommes ; il deviendra pour nous le vin du Royaume éternel. Nouvelle prière sur les offrandes : Priez, frères et sœurs : que mon sacrifice, qui est aussi le vôtre, soit agréable à Dieu le Père tout puissant.
Que le Seigneur reçoive de vos mains ce sacrifice à la louange et à la gloire de son nom, pour notre bien et celui de toute l’Église.
Anamnèse : Il est grand, le mystère de la foi : Nous annonçons ta mort, Seigneur Jésus, nous proclamons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire.
- 6 AGNEAU DE DIEU
Outre le pluriel réitéré des « péchés », l’Agneau de Dieu se clôt désormais par « Heureux les invités au repas des noces de l’Agneau » au lieu de « Heureux les invités au repas du Seigneur ». C’est une invitation à la communion permettant d’exprimer le mystère de l’Alliance avec Dieu.
Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde … donne-nous la paix. … Voici l’Agneau de Dieu, voici celui qui enlève les péchés du monde… Heureux les invités au repas des noces de l’Agneau !
- 7 RITE DE CONCLUSION
Jusqu’à présent, le prêtre renvoyait les fidèles en disant : « Allez, dans la paix du Christ ». La nouvelle traduction offre trois autres formules possibles (au choix) : 1) Allez porter l’Évangile du Seigneur. 2) Allez en paix, glorifiez le Seigneur par votre vie. 3) Allez en paix.
- 8 LA PLACE DU SILENCE
Cette traduction redonne une place importante au silence sacré qui fait partie de la célébration. Le nouveau missel indique ainsi un nouveau temps de silence après le Gloire à Dieu : « Tous prient en silence quelques instants, en même temps que le prêtre. Puis, le prêtre, les mains étendues, dit la prière d’ouverture ou de collecte ».
- 9 LA MISE EN AVANT DU CHANT
La nouvelle traduction rappelle que la prière liturgique est une prière chantée et accorde ainsi une certaine place au latin, en proposant de chanter dans cette langue le Gloria, le Credo ou encore le Pater Noster.
- 10 L’IMPORTANCE DE LA GESTUELLE
Le nouveau texte précise les gestes du prêtre et ceux de l’assemblée. Par exemple dans le symbole des Apôtres, il est demandé de s’incliner de « Et en Jésus Christ, son Fils unique, notre Seigneur » à « né de la Vierge Marie ».