Un contact salutaire De Pierre Trevet
Quel est le cœur du Christianisme ? C’est que Dieu s’est fait homme. Dieu a voulu ce contact avec nous, par son Fils Jésus. Contact vrai, réel, profond. Au point que le Fils de Dieu a attrapé lui aussi la plus grave maladie de cette terre, à laquelle aucun humain n’échappe, et de laquelle personne n’avait guéri : la mort. La croix résume ce contact si intime de Dieu avec nous, jusque dans la douleur physique, le mépris, la solitude et la mort. Mais le Père ressuscite son Fils, il devient le premier guéri. La mort, maladie dont on ne revenait pas, est désormais vaincue. Tout le monde l’attrape, oui ! Mais on peut en réchapper, on peut même en sortir rajeuni, re-créé.
Du coup, pour un chrétien, il y a deux réalités vitales : Premièrement le dimanche. C’est le jour de la résurrection. Chaque semaine, nous célébrons cette victoire de Dieu, la plus importante de l’histoire humaine.
Deuxièmement, l’Eucharistie. Elle est « un contact salutaire. » : deux mots qui résument tout le christianisme. Dieu touche l’humanité et ce contact si intime, la guérit. L’Eucharistie, c’est le contact Dieu-homme qui continue. C’est le corps du Christ ressuscité, accueilli par notre corps humain. Beaucoup disent aimer Dieu, sans pratiquer l’Eucharistie, ce corps à corps, ce cœur à cœur avec Lui. Et pourtant Jésus a dit : « Voici mon corps livré pour vous. » Un nombre important de mages, sorciers, voyants et autres astrologues prétendent mettre leur client à en relation avec des forces cosmiques ou magnétiques, des esprits ou Satan lui-même. C’est souvent très troublant, déséquilibrant, inquiétant, long et compliqué, et…coûteux. En même temps, les gestes simples, apaisants et gratuits de l’Eucharistie, gestes qui nous font communier à l’Auteur de toutes les forces de l’univers, gestes qui nous font accueillir si facilement le Christ, source de vie éternelle, ces gestes sont souvent mal aimés et même abandonnés. Sont-ils trop connus ? Faut-il, par amour de l’exotisme, aller chercher du nouveau ailleurs ?
Que répondre à ceux qui disent : « La messe, cela ne change pas, c’est toujours pareil » ? On peut répondre que c’est bon signe ! Dans la vie, il y a des gestes qui ne changent pas comme de manger et boire, de se laver, dormir, et aussi les gestes de l’affection. Ces gestes sont toujours les mêmes. Ils sont les plus importants, ils sont essentiels. Comme est vital pour le diabétique le geste de se piquer. Et c’est toujours pareil. Au contraire, le superflu, l’inutile varie, comme la mode, la dernière chanson, la dernière vedette ou la nouvelle voiture. Le nécessaire, le fondamental pour la vie humaine, demeure immuable. L’Eucharistie ne varie pas : C’est le signe de sa toute première importance.
On dira aussi : « Si les pratiquants étaient meilleurs que les autres, cela se saurait. » Les pratiquants ne revendiquent pas d’être meilleurs que les autres, mais ils espèrent bien s’améliorer : être meilleur, cela dépend aussi de nos blessures, de notre tempérament, des influences plus ou moins bonnes que la vie nous a imposées. Mais la question n’est pas là. La question, c’est que depuis deux mille ans, l’Évangile se transmet essentiellement par la messe.
Qui va transmettre Jésus ressuscité aux générations futures ?
C’est ce que j’ai essayé de faire depuis bientôt 49 ans que je suis prêtre. Je vais vous quitter bientôt, mais je ne vous oublierai pas. Je continuerai à prier pour vous quand je serai au petit sanctuaire marial de ‘Lumière’.
Après mon départ, le curé actuel de Gorron, le père Jean-Marie VÉRON, viendra sur la paroisse Notre Dame de Pontmain. Il sera installé officiellement le Dimanche 04 Octobre, comme curé-Doyen.
Que le Seigneur rencontré en famille dans l’Eucharistie du Dimanche, vous remplisse de paix et de bonheur.
Père Philippe THIERRY